16/02/2012

Kontravoid

La récente houle marquée par de légers soubresauts électro-indus continue avec le premier album de Kontravoid. Avant tout chose, il faut signaler que, le jour de la sortie de cet opus, Cameron Findlay, l'homme derrière ce projet, a annoncé son départ de Parallels, laissant ainsi Holly Dodson s'occuper seule de cet autre projet musical. On le pressentait et il ne va pas sans dire que c'est un coup dur pour les fans. Revenons à Kontravoid : on attendait impatiemment son album par simple curiosité et pour la simple et pour raison que la migration de ce genre de l'autre côté de l’Atlantique révèle parfois des surprises.

Kontravoid renvoie à une excursion industrielle mais aussi new wave / punk. On retrouve sur la totalité de l’album un univers de distorsion sonore entre grandeur révolue ("Dead Eagles") et décadence ("Darkest Hours"). Les morceaux sont assez courts pour la plupart (moins de 3 minutes) ce qui en fait de véritables monolithes noires mais plus on s'enfonce dans ces vestiges, plus les titres se font longs, les textures rugueuses s'étirant de plus en plus pour fuir ce climat menaçant et retrouver un unique rayon de lumière sur les quelques nappes figées de "Dead Eagles" : les sonorités abrasives de "Killed In Action" et le boucan issu de collisions métalliques de "Forgotten" reposent sur des boucles assommantes, pesantes qui peuvent saturer l'auditeur de bruit. Désagréable mais nécessaire. Sa voix à résonance fantomatique survole des ruines sans âme dans un futur quelque peu troublé mais Kontravoid s'y plaît : elle ne se fait pas transparente, bien au contraire, elle devient un élément de tension ("Expulsions") au même titre que les percussions synthétiques. A côté de cela, on entre facilement dans les limbes à la couleur glauque de "Cut To Cleanse" et finalement, "Native State" est le morceau le plus accessible de l'album, en tout cas, celui avec qui commence ce périple qui nous absorbe.

Kontravoid - Kontravoid


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