04/06/2012

L'agent André Obin

Cette illustration porte grandement à confusion au moins sur un point : l'usage андрей обин pourrait induire en erreur sur la vraie origine d'André Obin, américain de son état. C'est certainement pour marquer son intérêt voire sa fascination envers certains aspects de l'ancienne Union Soviétique. On ne peut pas lui en vouloir puisque certains de ses nouveaux titres en font plus qu'écho.

Depuis ses débuts et à travers ses différents EP, André Obin aime se porter autant sur la synthpop, que la techno, la house. Néanmoins, Валенсия (ou encore "Valencia") et sa face B "A Star Is Torn" (car oui, c'est un vinyle) proposent une électro plus agressive pointant vers un horizon industriel sans vraiment atteindre la limite. Au cœur d’une plongée dans les fantasmes révolutionnaires, "Valencia" se construit autour de litanie incompréhensible mais on est prêt à la suivre : ses sirènes alarmantes déchirées par des bruits synthétiques progressent au rythme de son discours et ont une réelle emprise qui est complétée par la face B. Dressé en monolithe menaçant, "A Star Is Torn" se veut impénétrable et se révèle tout aussi efficace que la face A avec une ascension plus dansante et angoissante. D'ailleurs, sa rythmique implacable et sa voix filtrée rappellent que l'on est constamment épié quoique l'on tente. Avec un petit air de guerre froide, André Obin livre deux orientations distinctes mais une homogénéité bien réelle.

André Obin - Valencia / A Star Is Torn


Effectivement, André Obin suit un parcours émaillé d'indices dans un décor digne d' un ancien film d'espionnage dans lequel les illusions sont omniprésentes. Un char entre même en action : le règne de la Guerre Froide ne s'est pas vraiment terminé à la chute de l'URSS. Au final, on n'en demandait pas moins!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire