17/12/2012

3 titres de la boîte à musique de Princess Chelsea

Ne jamais avoir de préjugés sur les pochettes d'album, au risque de passer à côté de véritables trésors. C'est vrai, après tout, quelle force pousserait à aller découvrir ce qui se cache derrière cette pochette sous ses faux airs de Walt Disney? Et pourtant, en ce qui concerne le Lil' Golden Book de Princess Chelsea, cela serait passé à côté d'une merveille.

La révélation qui a définitivement forcé à explorer cet opus fut certainement le morceau "The Cigarette Duet" sorti l'année dernière : de façon nonchalante, la mélodie douce envahit progressivement l'espace et devient totalement addictive car les sons balancent entre clarté et sensation planante, entre carrousel et pop teintée des années 60. Et imprime une marque de fabrique : de longues introductions, des constructions alambiquées, des carillons, une voix. Contrairement à ce que peut laisser croire la vidéo de "The Cigarette Duet", Princess Chelsea est bien l’œuvre que d'une seule personne, la Néo-Zélandaise Chelsea Nikkel.


L'album ne peut pas se réduire à ce titre. Il ne le doit pas car Lil' Golden Book développe avant tout un concept lévitant autour d'un monde de fantaisies et de contes de fée : une boîte à musique trafiquée à l'occasion tourne sur chaque titre sur lequel le cylindre, réglé sur une allure lente et régulière, change à chaque fois. Elle s’invente un personnage toujours plus grand, quelque fois déluré, guidé par des xylophones et ambiances aériennes dont on se fait facilement happé, surtout lorsque la paire électronique / organique fusionne dans une belle alchimie comme le ballet stratosphérique de "Machines Of Loving Grace" et "Goodnight Little Robot Child" (qui rappelle un peu feu Muchuu)


Ces comptines acidulées ne sont pas destinées aux enfants, loin de là, mais plutôt aux jeunes adultes. Même parmi ces airs charmants de boîtes à musique, Princess Chelsea troque sa perruque rose pour une résolument grise. À cette occasion, le message transmis par ses contes se fait moins immédiatement et devient énigmatique comme conçu dans une autre dimension: l'ode futuriste qu'incarne "Frack" (tirant visuellement aussi bien de Freelancer que de Spore) en est la preuve.


Au cas où, l'album est disponible en format physique.

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