01/06/2012

Bachelorette en 3 titres cosmiques

Un fois de plus, on explore la musique de Bachelorette en parcourant trois titres. Certes, c'est peu, mais son univers atypique qu’elle décline à travers un EP et trois albums est tellement riche qu'il serait peu recommandé de le sonder entièrement en une seule fois. Les multiples facettes de son évolution l'amènent en efet à perfectionner un style à la graphie géométrique qui aime se déformer selon les circonstances et l'interlocuteur. Jusqu'à récemment où elle a décidé de revenir sur Terre.

Dès le départ, les premiers messages transmis par The End Of  Things ressemblent fort à la rencontre d' instruments acoustiques se dissolvant au passage de machines électroniques vibrant sur différentes fréquences. Et déjà, la Néo-Zélandaise se pose des questions en contemplant la multitude d'étoiles et en essayant de les rejoindre. Cela prend la tournure de mélodie folk transmises par des sonorités galactiques, de pop électronique minimaliste, de berceuses psychédéliques venues d'un autre monde. C'est bien sûr inaccessible mais l'illusion est bien ancrée à l'image "Love Is A Drug" où la gravité n'a plus cours.


Plus tard, comme on l'a déjà évoqué, Bachelorette vit dans une famille non banale, en tout état de cause non humaine qu'elle évoque abondamment sur l'album My Electric Family. Par exemple, elle adopte officiellement ordinateurs et synthétiseurs et démontre que les relations humains-machines peuvent être bien plus que formelles. Cependant, cela ne l'empêche pas de se sentir seule, vraiment seule, et son désir de communication la pousse à s'adresser au cosmos. Elle finit par trouver un état dans lequel elle peut communiquer : les nappes synthétisées fluctuent, ondulent jusqu'à trouver les bonnes pulsations et harmonies. Les mélodies d'échos et d'éther sont magnifiées, transmettant des boucles hypnotisantes.


De là, elle développe envers celles-ci une fascination de plus en plus prononcée. Cela tourne même à l’obsession : elle rêve de ses machines, de technologie, seul moyen possible d'évasion et espère pouvoir atteindre un autre monde, au moins s'échapper du nôtre en les apprivoisant. D'ailleurs, elle montre même la voie dans "Complex History Of A Dying Star" qui ne représente pas seulement le délire dans lequel elle s'est enfermée mais aussi un pan entier de son univers. On se demande si, à ce stade, elle n'est pas prise d'hallucinations.

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